22/04/2000 - 01/04/2004
Chapter six where we can be heros
This is our new story
Read out the newspapers
I don't believe you cannot see
That sunny tomorrows won't come later
The world has changed and is changing
NOW
We both cannot stay here waiting
We have to dive and join the flow
Come on
Young salmons
The way to your natural born rivers
Is just in front of our clear eyes
Now that the dust has been swept over
We can see clearly the promised heaven's skies
This is a song of hope
And singing birds don't have to wait for dawn
To whistle in the choir beneath the rope
Where the ancient kings invite the simple pawn
Welcome dear little friend
Welcome and forget the lowlands
Have a seat, take a cigar
My kindom is open and open is my bar
This is your new house for life
Come on and stay here with your wife
And now forget your chains
Your pains, hopes that never came
Dreams that lead to end
Money that never burns your hand
Gods that never come back again
Forget it all my dear friend
You are the one that makes the rules
You talk to the stars and moons
The sun will never rise again
In your rear view mirror
You can lend to it your hand
When he knocks upon your door
This new world is your
It is created every day from your labor
This is the land you will give to your children
This is the hope you have to build for them
You have the power to make it shiny
You have the obligation to show its beauty
I haven't said that it will be easy
But your have to stand up in this new story
This is our new story
Read out the newspapers
We have to fight for our own glory
We must live for everything that matters
For the grain of sand that stops the weels
For the friendly shoulder that washes the pain
For the bleeding hearts and the artists' will
For the beating hearts that don't beat in vain
For our children who still live in the stars
For me you must live as I live for you
For your flesh like silk and your silver eyes-quasars
For our gorgeous love we must always do
This is our new story
Read out the newspapers
This is our new story
And we are the only writers
Je pense que tes seins ont dû laisser
Une suave empreinte sur ma poitrine,
Tell'ment je les ai par coeur embrassés
Et tant j'ai dans la peau leurs pointes fines
22/04/00
Indicible
Et s'il n'est pas besoin d'être poète
Pour apprécier votre jolie silhouette
Quelques vers ne seront jamais assez
Pour décrire votre douce beauté
15/06/00
Il n'en faut pas moins
Il est temps de revivre en tant que citoyens:
Nos vies ne sont qu'à nous, le choix nous appartient !
Et je n'ai pas envie que mes enfants ne naissent
Que lorsque le marché aura analysé
S'ils ont un potentiel, si malgré leurs faiblesses
L'avenir garantit leur rentabilité.
Nos vies ne sont qu'à nous, le choix nous appartient,
Il est temps de revivre en tant que citoyens.
Il est temps de choisir le monde où nous vivons,
Notre chance est en nous, notre vie est un don :
La verte prairie vit juste en s'abreuvant d'eau,
Là, coule notre vie, notre culture y germe ;
Cultivons en chanson et hi-ha-hi-ha-ho
Le fils de Mac Donald n'a plus aucune ferme !
Notre chance est en nous, notre vie est un don,
Il est temps de choisir le monde où nous vivons.
Citoyens ! il est temps de devenir voyants :
Nous sommes délestés de notre liberté ;
Son poids sur notre dos se faisait si léger
Qu'ils n'on eu aucun mal, forts du poids de l'argent,
À nous en soulager,tels l'oiseau qui découvre
Qu'il a perdu une aile au moment où il l'ouvre
Bientôt nous n'aurons d'yeux que ceux qu'on nous vendra
Et ils ne pourront voir que ce que l'on voudra.
Même nos propres vies, nous appartiennent-elles ?
Y avons-nous encore une quelconque emprise
Si, loin de s'envoler, nos décisions s'enlisent
Dans un bourbier sans lois, détenu sous tutelle
Par deux ou trois géants, aux pas transnationnaux,
Piétinant sans respéct nos rêves idéaux.
Car petit à petit la beauté du vivant
N'appartient plus qu'à ceux qui la payent
et pourtant...
Pourtant, nous sommes tous ce petit grain de sable
Qui pourra enrayer la marche inéluctable
- du moins à ce qu'ils croient - de ce monde marchand,
Auquel ils essayent bien de nous mettre au pas.
Mais levons-nous, debout ! et renversons les tables ;
Montrons que nous vivons dans un monde volant,
Celui que nous voulons, que rien n'enchaînera,
Comme, libre au vent vole un petit grain de sable.
Car la transpiration du monde est notre sueur,
Sa sève est notre sang, au fond de nous il puise
Sa force dans nos bras, son âme dans nos coeurs
Et tire ses pensées de nos cellules grises.
Pour que leur monde meurt, cessons de transpirer ;
Et si nous empêchons notre sang de couler,
Nos âmes de penser, rien n'existera plus :
Ceux qui vendent la vie se retrouveront nus.
Banissons leurs produits, moquons-nous de leurs fables,
Préférons les bienfaits d'un commerce équitable ;
N'achetons plus jamais sans poser de questions
Sinon nous laisserions nos vies à l'abondon,
Choisissons nos achats de façon réfléchie :
Nos paniers sont autant de cartes d'électeur.
Citoyens ! il est temps de refuser en choeur
La marchandisation de notre propre vie.
21/06/00
La mer amère
La mer, c'est quand même bien foutu:
Y a les vagues qui caressent l'échine ;
Et même, si jamais y en n'avait plus,
Y a l'eau qui te chatouille, la coquine.
La mer, on en dira ce qu'on voudra,
C'est bleu, c'est doux, c'est calme, c'est tranquille.
Un cocon, qui t'enlasse dans ses bras,
Et ses seins, qui pointent en forme d'îles.
La mer, c'est comme une fleur en corolle :
Un jour, tu la cueilles, elle se fane,
Demain, tu y déverses du pétrole,
Et c'est, le seul parfum qu, en émane.
L'amer, c'est le seul goût que tu auras,
L'amer, c'est le seul butin de ton crime,
La mer, jamais ne te pardonnera
Elle hait, ceux qui sans honte l'abîment.
22/06/00
Faites la guerre
J'aurais bien voulu écrire un poème
Brandissant son poing révolutionnaire,
Délaissant les caresses d'un "je t'aime"
Pour ne garder que les cris libertaires :
Un cri, un croc, craquant, grinçant des dents
Au lieu d'ouvrir ses lèvres en baiser.
Il disait "tu as des poings, sers-toi en !"
Mais que sont mes mains, sans te caresser ?
La meilleure manière de lutter
N'est-elle pas d'encore t'embrasser
Sans le feu des bombes, les éviter,
Nos baisers en guise de boucliers ?
Mais nos révoltes sont trop politiques
Pour pouvoir se passer de romantisme :
Dans un combat pour un monde utopique,
L'amour est une forme d'activisme.
15/09/00
Ombres
Il faut un océan ou alors un désert
Pour pouvoir admirer les étoiles tourner
Leur révolution fuit tout excès de lumièr'
Toute trace de vie qui pourrait l'ombrager
24/09/00
Hymen
Chaque jour le désert partage avec le ciel
L'infini qui unit la mer et l'océan
C'est ce même absolu qu'on touche en s'épousant
Lorsque l'on emdrasse à deux sa part d'éternel
30/09/01
Dégats collatéraux
Faut-il nous blamer de n'ouvrir les yeux
Que lorsque nous aveugle la lumière ?
Nous préssentons la vérité de notre mieux
Mais il faut toujours l'étincelle qui l'éclaire
Pour que la réalité se dévoile,
Car il n'y a pas de ciel sans étoiles.
03/10/01
Été
L'été est bien cette saison divine
Où les seins éclosent sur les poitrines
14/07/02
Juste
J'ai clairement cette nette impression
D'avoir majoritairement raison
Et de, sans presque jamais me tromper,
Connaître intimement la vérité.
Le doûte s'insinue parfois, bien sûr,
On est imbécile en étant trop sûr,
Mais tout au fond de moi, toujours s'incruste
La conviction profonde d'être juste.
14/07/02
Tabouret
Combien de temps faut-il avant de découvrir
L'orgasme inassouvi de la félicité ?
Combien de jours met-elle avant de se laisser
Dompter par des efforts appelés à mourir ?
Dans les rues, récurrents, se dressent des parcs-mètres,
Pour égrener le temps qu'indûment on accorde
À donner son bonjour aux gens que l'on aborde
Sans bien considérer qu'on n'en est plus le maître.
Alors combien de temps reste-t-il au compteur
Avant que la furie frappant le
glas n'annonce
Qu'elle s'est écoulée, l'énigme sans réponse,
Sans qu'on ait pris le temps de mesurer son coeur ?
05/10/02
Chador
Dans sa grande bonté, l'homme s'est toujours cru
Obligé de passer par d'infinis détours,
Avant d'arriver à l'essence des discours,
Alors qu'il suffisait de se montrer à nu.
Pourquoi tergiverser, se voiler de mirages,
Se couvrir le sein, alors qu'au fond l'idée
Était de l'exposer - tout le monde le sait -
Qu'on le distingue bien par delà le corsage.
29/10/02
Horizon
Il se dessine au loin, par delà les nuages,
Un horizon sanglant, ciselé par les crêtes,
Fragile et ondulant au bon gré des tempêtes,
Virginité en proie aux assauts des orages.
L'oeil non accoutumé pourrait croire au mirage,
Tant ce rouge horizon glisse sa silhouette,
À chaque instant voguant, faisant tourner la tête,
Comme un vol migrateur d'oisillons de passage.
Est-ce un passé enfoui ? Un recoin de mémoire ?
Ou la promesse floue d'un futur dérisoire ?
Il n'est rien de certain dans ce roug' camaïeux,
Sinon son teint de sang, aux accents féminins,
Et sa fugacité, qu'un seul clin d'oeil émeut,
Comme un frémissement à la pointe du sein.
25/12/02
Fuckin' generation
L'aurore est un défi à l'imagination :
Un jour à inventer que nos voeux imaginent
Comme si nous étions d'une essence divine,
Gommant le désespoir d'une génération.
Mais vite, l'air ambiant retient nos ambitions,
Comme un épais brouillard, sa lourdeur alcaline
Nous prend dans ses filets, nous broie dans ses turbines,
Et d'égouts en dégoût, la vie est un étron.
Oh qu'il est doux alors, d'entrevoir le matin
Refléter ton regard se mirant dans le mien...
Le jour magiquement se gorge de promesses
Et le monde à nouveau s'ouvre à tous nos désirs.
Dans nos parcours urbains, nos corps sont une adresse
Qu'on ne peut éviter si l'on veut se construir'.
26/12/02
Précipice
Aucun précipice, si grand soit-il,
N'est impossible à franchir, quoiqu'en pensent
Les scarabées qui, en bas, au fond, dansent,
Certains qu'on tombera dans leur fournil.
Même une chute est parfois salvatrice,
On a vu certains devenir amis
Avec les scarabées du précipice
Et en remonter avec leur appui.
D'autres apprennent soudain à voler,
Jusqu'à toucher le ciel d'une caresse
Et une fois le précipice passé,
Ils retombent sains et saufs sur leurs fesses.
La plupart n'ont vu ce précipice
Que lorsque leurs yeux se sont endormis
Mais dès lors que leurs rêves s'y enfouissent,
Ils se réveillent à jamais grandis.
Car il n'est jamais rien d'aussi fertil'
Que de dompter ses angoisses défuntes,
Il ne reste alors plus aucune crainte,
Aucun précipice, si grand soit-il.
27/12/02
Clône
Rien ne se reproduit à l'identique
Certes les fleurs se fanent et renaissent
Mais la rose nouvelle qui vous pique
Ne le fera de la même tendresse
Que son aînée dont elle est la réplique
Lorsque j'imagine parfois mon clône
Il arrive souvent qu'il me surprenne
Imitant mon rythme en bon métronome
Sans jamais chanter la même rangaine
D'une voix semblable mais qui détonne
03/01/03
Roches
Et si le silence des roches
Cachait un cri plus détonnant
Que le râle aigü d'un amant,
Comme un plai-dé-sir qui s'approche ?
Si leur nudité apparente
S'apparentait à un strip-tease,
Plus chaud qu'une lam' qu'on aiguise,
Plus sensuel que tes seins d'amante ?
Crois-tu qu'on puisse s'immiscer
Entre leurs seins, entre leurs cuisses,
Comme une vague qui se glisse
Pour les écumer d'un baiser ?
05/02/03
Lone-man's land
Quelle drôle d'idée a eue le Créateur
De peupler l'univers d'autant de créatures.
La vie aurait été infiniment moins dure
Si chacun avait pu de son monde être auteur.
Vivant seul, en unique émetteur-récepteur
De ses conversations, sans risque de parjure,
Chaque homme sculpterait, sans aucune éraflure,
Sa propre liberté - ô mon dieu,quel bonheur !
Les poèmes partent en vrille
Lorsqu'ils ne reflètent qu'une pensée
Sans qu'aucune imag' ne l'habille
Tels une femme trop nue pour être rêvée...
Imaginez le tourbillon
Si vous y nagiez seul sans compagnie
Sans âme soeur et sans amie
Qui puisse vous retenir de tomber au fond !
06/02/03
Survie de l'espèce
Il reste des orées, vierges immensités,
Au-delà de l'infime espace d'une vie,
Que l'on souhaiterait pourtant bien explorer.
Il reste tellement de plaines infinies
Où d'imposants massifs pourraient être érigés,
Contre qui viendraient cogner les nuages de pluie.
Encor tant à construire
Encor tant à écrire
Une vie n'y suffit, n'y suffira jamais
Est-ce donc pour cela que nous luttons sans cesse
Pour protéger du temps la survie de l'espèce ?
07/04/03
Douleur
On ne peut te penser que lorsque tu es nue
Tes chairs gonflées, brûlées par le froid aiguïsé,
La peau tendue frémit sous le moindre toucher,
Comme aveuglée soudain d'une lueur trop crue.
Tu pleures ruisselant sous la chaleur aiguë,
Cuisant sous un laser au rayon concentré,
Vif comme un chaud serpent, avec l'intensité
De son venin glace sur ta croupe mordue.
Et mon être entre entier en ce point douloureux
Recroquevillé là où tu fixes tes yeux.
Comme dans un coït à la saveur amère,
Où rien n'existe plus sinon ton sexe aimant
M'enroulant de son nerf avec énergie, fière ;
Autour de la douleur, seul grince le néant.
05/01/04
Scène de rue quotidienne
Dans ma rue,
La meute des clodos attend
Lorsque la nuit se fait nuisible
Ils s'agitent en choeur braillant
Des langues incompréhensibles
Ils sont gras, laids et tous barbus
Les femmes aussi au menton
Sont à poils ou à verrues
Finalement sous leurs haillons
Tous sont nus
Et soudain la rage aux carries
La meute déchaînée aboie
S'entretue et tout ça pour quoi ?
Les poubellles du Monoprix !
Il faut se battre pour gagner
Sa pitance dans les déchets
Au moins on n'meurt pas de soif
Ma rue fleurit de robinets.
01/04/04