Terry
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06/1989 - 01/1990

Flamme

Éclairant le ciel, d'une lumière rouge,
Se couche le soleil, sur nos coeurs enivrés,
Par ce grand feu vermeil, par ce bonheur parfait,
Qui sera éternel, dans cette vie qui bouge.

Éclairant le ciel, d'une lumière rouge,
Se couche le soleil, sur nos coeurs embrasés,
Par un amour pareil, à un rêve qu'on fait,
Qui sera éternel, dans cette vie qui bouge.

Et ce grand feu vermeil, ô jamais ne s'éteint,
Notre amour mutuel, l'attise de ses mains,
Pour qu'il enflamme ici, nos coeurs et notre vie.

Puisse ce paradis, que j'effleure ce soir,
Puisse-t-il aujourd'hui, réveiller mes envies,
Et qu'en ta compagnie, renaissent mes espoirs.

06/89 - 01/90

Conception

Et si claire est la nuit, quand la lune l'éclaire,
Et si douce est la vie, quand tu viens l'adoucir,
Qu'il me faut aujourd'hui, toujours plus conquérir,
Ce vaste monde qui, sans cesse veut me plaire.

Et si claire est la nuit, quand la lune l'éclaire,
Et si douce est la vie, quand tu viens l'embellir,
Qu'il me vient à l'esprit, cette envie d'agrandir,
Ce vaste monde qui, sans cesse veut me plaire.

Je veux allier ici, nos sueurs et nos sangs,
Que naisse cette nuit, notre premier enfant,
Qui viendra scintiller, comme une pluie câline.

Puisse cette rosée, couler dans nos deux coeurs,
Puisse-t-elle inonder nos amours cristallines,
Et peindre mon bébé, nos rêves en couleur.

06/89 - 01/90

Baptême

Je veux que vos serpents, couleuvres et vipères,
S'éloignent de l'enfant, au sourire de feu,
Qu'ils deviennent néant, en s'éloignant des cieux,
Qu'il devienne printemps, à l'état de poussière.

Je veux que vos serpents, couleuvres et vipères,
S'éloignent de l'enfant, au sourire si bleu,
Et s'il est encor temps, si vraiment tu le veux,
Qu'il devienne printemps, à l'état de poussière.

Bienvenue mon enfant, dans ce monde secret,
Qu'il te faut maintenant, pour la vie survoler,
Bienvenue chez Terry, bienvenue, bonne chance.

Puisses-tu cette vie, survoler à jamais,
Et puissent tes envies, devenir plus immenses,
Que nos espoirs, Terry, plus vraies que nos souhaits

06/89 - 01/90

Sablier

Tu croiseras des gens, qui passent dans ta vie,
L'espace d'un instant, qui passent sans détour,
Attirés par l'argent, aimantées par l'amour,
Puis chassés par le temps, que personne défie.

Tu croiseras des gens, qui passent dans ta vie,
L'espace d'un instant, qui passent sans retour,
Emportés par un vent, qui soufflait à rebours,
Puis chassés par le temps, que personne défie.

C'est si dur mon enfant, d'ainsi se séparer,
D'êtres qu'on aime tant, qui ne font que passer,
C'est si triste tu sais, de quitter ceux qui t'aiment.

Puisses-tu admirer, en ouvrant grands tes yeux,
Puisses-tu voir pousser, les graines que tu sèmes,
Et puisses-tu planter, les arbres que tu veux.

06/89 - 01/90

Éducation

Ô pourquoi me gaver, de choses inutiles,
Ô pourquoi m'obliger, à apprendre tout ça,
Quand je voudrais aimer, cette vie à plein bras,
Quand j'aimerais aimer, l'amour et son bacille ?

Ô pourquoi me gaver, de choses inutiles,
Ô pourquoi m'obliger, à recracher tout ça,
Quand je voudrais avaler, la vie et ses pourquoi,
Quand j'aimerais aimer, l'amour et son bacille ?

Ô si beau ce serait, de pouvoir s'amuser,
Rire à en éclater, et puis toujours s'aimer,
Sans jamais avoir peur, des grands coups de baguettes.

Et puissent les douleurs, causées par ces leçons,
Puissent-elles en choeur, s'effacer de ma tête,
Laissant place au bonheur, loin des humiliations.

06/89 - 01/90

Premier amour

Quand fredonnent en choeur, le même air nos deux bouches,
Quand brillent nos deux coeurs, sous le même soleil,
Quand deux enfants de choeur, chantent le même éveil,
Faudrait savoir par coeur, déterrer nos deux souches.

Quand fredonnent en choeur, le même air nos deux bouches,
Quand brillent nos deux coeurs, d'un bel amour pareil,
Quand tu ries de bon coeur, d'un sourire vermeil,
Faudrait savoir par coeur, déterrer nos deux souches.

De l'amour la hauteur, non ne me fait pas peur,
Je veux être l'auteur, de mon propre bonheur,
Si d'un commun accord, nos violons s'accordent.

Et puisses-tu encor, un jour tout m'enseigner,
M'apprendre ce qui dort, en pinçant cette corde,
Ce que mes professors, m'ont avec soin caché.

06/89 - 01/90

Orphelin

Dis-moi pourquoi Terry, quand tout le monde pleure,
Ô pourquoi toi Terry, tu sembles si heureux,
Comment peux-tu Terry, laisser sécher tes yeux,
N'y a-t-il rien Terry, qui ici-bas t'écoeure ?

Dis-moi pourquoi Terry, quand tout le monde pleure,
Ô pourquoi toi Terry, tu sembles si loin d'eux,
As-tu jamais Terry, sangloter un adieu,
N'y a-t-il rien Terry, qui ici-bas t'écoeure ?

Père est mort aujourd'hui, tu ne vois rien Terry,
Pas un mot tu ne dis, pas de larmes Terry,
Mais ne ressens-tu rien, demeures-tu de glace ?

Puisses-tu pour quelqu'un, rire ou pleurer enfin,
Ce que tu ne vois point, qui dans ta tête passe,
Puisses-tu un matin, le ressentir enfin.

06/89 - 01/90

Réflexion

On m'appelle Terry, depuis ma tendre enfance,
Mais que suis-je aujourd'hui, plus rien ne ressentant,
Ô qui sait qui je suis, où suis-je et depuis quand,
Je n'ai aucune envie, pas non plus de souffrance.

On m'appelle Terry, depuis ma tendre enfance,
Mais que suis-je aujourd'hui, pour rien ne m'émouvant,
Ô mais que fais-je ici, ô pour rien ne pleurant,
Je n'ai aucune envie, pas non plus de souffrance.

Qui m'aimera, ou qui, peut bien vouloir aimer,
Un affreux monstre qui, ne peut rien éprouver,
Qui pourra bien changer, ce grand coeur de calcaire ?

Que je puisse rêver, comme n'importe qui,
Que je puisse trouver, la sortie du calvaire,
Que je puisse crever, le rideau de la nuit.

06/89 - 01/90

Docteur

Je n'y comprends plus rien, sa tension est normale,
Et son coeur bat très bien, tout est très bien réglé,
Et son corps est si sain, qu'on le croirait sculpté,
Je n'y comprends plus rien, il n'est même pas pâle.

Je n'y comprends plus rien, sa tension est normale,
Et son coeur bat très bien, tout est trop bien réglé,
J'ai beau chercher, en vain, tout me semble parfait,
Je n'y comprends plus rien, il n'est même pas pâle.

Mais le soleil s'éteint, dès qu'il veut le toucher,
Tout ce que touchent ses mains, disparaît à jamais,
Votre fils serait Dieu, s'il n'était pas le diable.

Ses pouvoirs merveilleux, sont tellement enfouis,
Tout au fond de ses yeux, qu'il n'est qu'un grain de sable,
Mais s'il devient vieux, il vaincra l'infini.

06/89 - 01/90

Planeur

On m'a dit cher Terry, que tu étais malade,
On m'a dit cher ami, que rien tu n'éprouvais,
Mais je suis là ici, et je peux te soigner,
Mieux que tous les toubibs, et mieux que les pommades.

On m'a dit cher Terry, que tu étais malade,
On m'a dit cher ami, que rien tu ne sentais,
Me voilà aujourd'hui, je viens te libérer,
Mieux que tous les toubibs, et mieux que les pommades.

Avec moi ton ami, tu pourras être heureux,
Et en ma compagnie, tu te sentiras mieux,
Car je peux t'envoler, que ton navire vogue,

Toutes voiles gonflées, dans tous tes sentiments,
Tu pourras naviguer, en fumant cette drogue,
Écrasant de ton pied, le mégot des tourments.

06/89 - 01/90

Miracle

Miracle je sais voler
Miracle je peux aimer
Miracle c'est un miracle

Miracle je croise un ange
Et je survole le Gange
Miracle c'est un miracle

Et je vois défiler le spectre de ma vie
Que je n'ai pu goûter privé de mes envies
Je remercie le Ciel de me donner ici
Cette saveur de miel ce goût de paradis
Miracle c'est un miracle

06/89 - 01/90

Rêves acides

Lumière au Sourire de Diamants
Le voyage est Si Dangereux
mais Le Scintillant rêve si Dément
Les Souhaits sont si Douloureux
mais Les miracles Sont si Délicats
que ta Lumière doit S'emparer De moi

Lumière au Sourire de Diamants
La beauté est Si Destructrice
mais Le Soleil De rubis nous attend
La Source est pleine de Délices
et Le Siel D'argent brille à l'horizon
L'envol Sauveur Devra nous emporter plus haut

06/89 - 01/90

Famille

La vie a fait de nous
Des frères malgré tout
Et chaque jour mêlant
Nos sangs dans son torrent
Nous créerons l'étincelle
Des images nouvelles
Nous brûlerons la neige
Que notre coeur allège
Sans but et sans pourquoi
Tant que le soleil brille
Nous serons lui toi et moi
Notre propre famille

06/89 - 01/90

Amour

Je t'aime poussière d'ange
Quand le bonheur nous habille
De son voile si étrange
Je t'aime petite fille

You know Love Shines like Diamonds

Et j'aimerais tant embrasser
Toujours avec tant de plaisir
Ta douce bouche de saphir
Au goût si acide et sucré

You know Love Shines like Diamonds

06/89 - 01/90

Puissance

Je peux pleurer sans larmes
Je peux crier sans voix
Je peux tuer sans armes
Je peux croire sans foi

Devant moi même l'infini s'incline
Et même la perfection je domine
Tant mes pouvoirs célestes sont immenses
Tant est grande et parfaite ma puissance

Moi seul peux vous sauver
Moi seul peux vous guider
Vers de plus hauts sommets
Vous tous qui m'admirez

06/89 - 01/90

Apogée

Des pétales de cachemire
Ont voltigé dans ma mémoire
Et j'ai enfin laissé le pire
Déraper sur la patinoire

Délicieuse mélodie
Qui chuchote dans mes yeux verts
Soleil bleu et divine pluie
Qui frôle mes tympans ouverts
Je ne sens que les vibrations
D'harmonieuses sensations
Comm' si je survolais un monde merveilleux
Comm' si soudainement j'étais devenu Dieu

06/89 - 01/90

Désert

Tombé au fond tout au fond des abysses
Perdu naufragé si seul comme Ulysse
J'erre comme un fou dans ce labyrinthe
Dans les murs glacés de la vie éteinte

Et dans un cyclone dévastateur
Dans le gouffre d'un orage rageur
Ceux qui m'aimaient ont été balayés
Désertant l'étoil' de ma volonté

06/89 - 01/90

Folie

Les nuages s'allument enfin
Dans le brouillard gelé du matin
Trop près du soleil mes rêves brûlent
Enneigés soudain de ridicule

Et à toujours vouloir être aimé
Et à toujours finir par échouer
On finit par ne plus aimer vivre
Par exploser d'une folie ivre

Le ciel rose éteint les lendemains
D'une symphonie d'or et d'airain
Et dans ma tête folle fredonne
Une marche funèbre qui tonne

06/89 - 01/90

Descente

Fini le temps des mots qui chantent
Voici venues les dissonances
Qui me pouss'nt en bas de la pente
Là où crillarde la démence

Un grouillement de macchabé's
Venus saccager ma raison
Dans mon coeur gris a recraché
Tout mon dégoût et mes passions

Dans ce magma d'incertitudes
Où se noie l'incompréhension
Je m'vois vomir mes habitudes
Et ravaler ma déraison

06/89 - 01/90

Reproches

J'ai dû naître trop tôt je dois vivre trop tard
J'ai manqué le métro je m'suis trompé de gare
J'ai pas vu les signaux pas vu l'appel du phare
Mes rêves sonnent faux je suis là par hasard

Mes rêves et mes passions veulent se suicider
Pourquoi et à quoi bon les avoir empêchées
De finir leur plongeon dans cette mer glacée
Si de mes illusions je sors si fatigué

06/89 - 01/90

Fin

Je voulais simplement, que quelqu'un m'aime un peu,
Qu'une fille aux yeux bleus, m'embrasse tendrement,
Je voulais seulement, que l'on me dise oui,
Je t'aime mon Terry, je t'aime pour la vie.

J'espérais follement, du poison délicieux,
Qui m'a ouvert les cieux, qu'il ne referme pas,
Ses nuages si blancs, juste derrière moi,
Sans même avoir le temps, d'atteindre l'horizon.

Je désirais qu'au fond, qu'au plus profond de moi,
Le feu ne crève pas, puis j'ai pu l'atteindre,
Déchirant le plafond, pourquoi doit-il s'éteindre ?

Je voudrais tellement, m'envoler à nouveau,
Une dernière fois, là où tout est si beau,
Je veux signer ma vie, libre et heureux :
                        Terry.

06/89 - 01/90

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